Phnom Penh & son terrible musée du génocide




du 07 au 09 Février 2018

Phnom Penh


C’est à la capitale que l’on retrouve notre team du Laos. On sait que c’est notre dernier séjour ensemble avant de se quitter pour longtemps ! On veut absolument se revoir en France ou en Belgique ! Du coup on profite pour passer une superbe soirée. Au programme : bon diner dans un des quartier “chaud bouillant” de Phnom Penh, quelques verres devant un spectacle de Drag-Queen et reste de la nuit en boite cambodgienne.

Pourquoi quartier “chaud bouillant” ? Parce qu'on y trouve principalement des bars à filles, c'est pour cela que notre choix c'est porté sur le spectacle de transformiste, c'est ce qui s'est présenté de plus soft.

Notre deuxième jour, ou plutôt l’après midi est consacré au musée du Génocide.

Phnom Penh a souffert de la guerre et de l’impitoyable férule des Khmers rouges.

Tuol Sleng ou S-21 est la plus connue des quelques 190 prisons que la police politique (Santébal) de la dictature khmère rouge avait disséminé à travers le Cambodge durant les années 1970. Dirigée par Kang Kek Ieu, alias « Douch », elle dépend directement des plus hauts dirigeants du régime.

Également connue pour ses archives, en grande partie retrouvées en 1979. Tuol Sleng est depuis Janvier 1980 un musée du génocide khmer.
Avant tout c'était un centre d'interrogatoire, ce n'était cependant pas le lieu où on instruisait des cas de suspects. Tout détenu envoyé à Tuol Sleng est en effet un coupable obligé, dont il s'agit d'obtenir la confession de crimes si besoin imaginaires, avant son exécution pratiquement inéluctable. Moins de 200 survivants potentiels ont pu être identifiés parmi les quelques 14 000 personnes qui ont été détenues à Tuol Sleng. Pour la plupart ce sont des cadres du régime victimes des purges répétées au sein de celui-ci.

Les Khmers rouges enfermaient à S-21 tous ceux supposés être des opposants au régime, et ce pour n'importe quel motif. Les personnes incarcérées étaient aussi bien des jeunes que des personnes âgées. Il y avait des femmes, des enfants et même des bébés et parfois des familles entières
Ouvriers, intellectuelsministresdiplomates cambodgiens, mais aussi des étrangers (IndiensPakistanaisAnglaisAméricainsCanadiensAustraliens...) s'y côtoyaient. Le simple fait d'être enseignant, de parler une langue étrangère, d'être religieux ou même simplement de porter des lunettes (y compris pour les enfants) était suffisant pour être considéré comme intellectuel et donc « à exterminer ».

Un gardien fouillait régulièrement les personnes allongées, pour voir si elles ne disposaient pas d'un stylo pour se suicider en se crevant la gorge. Il est arrivé également qu'ils se servent d'un boulon ou d'une vis pour se suicider en l'avalant. Le réveil avait lieu à 4h30 du matin. On donnait aux prisonniers une bouillie de riz à 8h et le soir à 20h, et dans la journée on ne leur donnait pas d'eau. Les gens faisaient leurs besoins dans une boîte militaire en métal qu'un gardien leur apportait. Ces boites, on a pu les retrouver dans les diverses cellules pendant la visite. 




Les gardes avaient entre 10 et 15 ans, et sous l'endoctrinement de leurs aînés, devenaient rapidement beaucoup plus cruels que les adultes. Les règles de l'Angkar (le Parti communiste du Kampuchéa) stipulaient que les relations amoureuses étaient interdites. Mais de nombreux khmers rouges étaient en pleine croissance libidinale, et certains violaient les filles ou les femmes du camp, en faisant cela en cachette, le plus discrètement possible.


En 1975, les forces de sécurités de Pol Pot firent du Lycée Tuol Svay Prey la prison de haute sécurité 21. Ce site devint rapidement le plus grand centre de détention et de torture du pays des Khmers rouges. Entre-temps, quelques 17 000 prisonniers y furent retenus avant de rejoindre le camps d’exécution de Choeung Ek. La guerre civile Cambodgienne n’est pas assez connue en France. A notre époque elle ne figurait pas dans les livres scolaires. Aujourd’hui, je ne sais pas ce qu’il en est, mais cela devrait être étudier. C’est une Grande leçon de vie et une partie importante de l'histoire du pays.


Le S-21, constitue un témoignage bouleversant et glaçant des atrocités commises par les Khmers rouges. L’aspect banal du lieu le rend d’autant plus épouvantable quand on sait ce qu’il s’est passé ici, il y a seulement 45 ans
Il arrive que l'on entende des visiteurs pleurer devant les atrocités que l’on voit en photo ou bien en écoutant le témoignage d’un survivant via un audio guide. Dans ce lieu règne silence, tristesse, respect des morts et une lourdeur inexplicable. J’avais du début à la fin une boule au ventre et la gorge serrée à cause de tout ce que je voyais et entendais. Ce qu’il s’est passé dans ce lieu est tellement inhumain, barbare, que l'on n'en ressort pas indemne.


Sur les 16 000 à 20 000 prisonniers de Tuol Sleng, personne ne s'est échappé. À la libération du camp, il y avait sept survivants.


C'est sur un peu d'histoire que nous clôturons notre passage au Cambodge.


Finish for Cambodia...

See you in Indonesia ! 

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